Pourquoi la politique
J'ai toujours été circonspect face à l'expression "j'ai la politique dans la peau", car cela sous-entend qu'on entretient une relation avec le pouvoir qui échappe à notre contrôle. Je pense justement que notre rapport à ce dernier doit être le plus distant et sain possible quand on sait, qu'au bout de la décision, il y a l'autre.
Ma passion pour la politique a surgi à la suite d'un enchaînement de questions/réponses simples : comment donner du sens à sa vie? En la consacrant aux autres. Comment le mieux se consacrer aux autres? En essayant d'améliorer leur quotidien en actionnant des leviers dont seul détient le politique. Bien sûr, cette passion ne s'est pas construite aussi rationnellement, et de nombreux facteurs viennent se greffer à la raison essentielle de l'engagement pour l'intérêt général : l'attrait viscéral du débat, une soif de comprendre les enjeux de notre temps, un amour de la Belgique et, surtout, un attachement inaliénable à la démocratie et aux valeurs fondamentales. La morosité et le défaitisme qui accablent notre époque ne font qu'aviver mon envie de lutter pour proposer un avenir meilleur.
Je peux comprendre les citoyens dégoutés par le politique, et la politique en générale, en raison du déprimant spectacle qu'elle affiche parfois : l'immoralité, la défense de petits intérêts personnels ou partisans, l'immobilisme, le mépris des gens. Cependant, conseiller communal depuis 4 ans, je sais que, contrairement à ce que certains disent, ce n'est pas une machine qui broie tout homme de bonne volonté. Il est possible de conserver son intégrité, de réaliser ce que l'on a promis, et de garder en tête, qu'en fin de compte, le politique n'est là que grâce à ceux qui l'ont élu.